Concert de Dream Theater : la chronique
Quasiment deux ans jour pour jour après leur concert époustouflant de la tournée d’Octavarium, Dream Theater était de retour au Zénith pour la tournée de leur nouvel album Systematic Chaos. Un album avec lequel j’ai eu du mal à accrocher mais dont j’attendais de voir ce qu’il donnait en live (et un concert de Dream Theater, ça ne se rate pas !!!). Je n’ai donc pas hésité et ai acheté ma place pour le concert dès le premier jour de mise en vente, attendant ensuite avec impatience le 5 octobre.
Arrivé au Zénith vers 18h, je n’ai pas mis beaucoup de temps pour rentrer et ainsi choisir une bonne place dans les gradins pour ne rien rater de cette soirée. Cette année, Dream Theater se paie le luxe d’avoir Symphony X en première partie. Un groupe dont je ne connais pas grand chose si ce n’est qu’un seul album (The Odyssey) qui, à l’époque, ne m’avait pas donné envie d’en écouter d’avantage. J’attendais quand même leur prestation scénique pour savoir si mon premier avis était susceptible de changer ou non.
A 19h30 précise, les lumières s’éteignent et la musique d’intro annonçant l’arrivée Symphony X sur scène résonne dans le Zénith et les membre du groupe prennent place pour ¾ d’heure de show. Le son est très moyen et assez inégal (c’est souvent le cas pour les premières parties) et les éclairages basiques aveuglent par moment les spectateurs présents dans les gradins. Malgré la musique assez énergique et les efforts de Russell Allen, Symphony X n’enchante pas plus loin que la fosse et après trois titres, le groupe nous gratifie des 24 minutes d’Odyssey pour conclure son set. Les lumières se rallument et le temps de désinstaller le matériel que l’attente pour la tête d’affiche se fait de plus en plus pressante.
Un feu tricolore placé en l’air fait lui aussi monter la pression, et en passant dans un premier temps du rouge à l’orange, les lumières s’éteignent (enfin) et l’écran géant placé au milieu de la scène, diffuse des images des différentes époques du groupes avec une chanson correspondant à chacune de ces périodes. Roulement de tambour ensuite avec l’air bien connu (dans une version un peu plus rock) de 2001 : l’Odyssée de l’espace avec les image d’une petite fourmis voguant à travers l’espace. Quand, après une attente qui a parut interminable, le feu passe de l’orange au vert, Mike Portnoy, John Petrucci, Jordan Rudess et John Myung entrent en scène entamant sous les acclamations du public les notes d’In the presence of Enemies. Après la longue introduction, James LaBrie, déchaîné, entre en scène à son tour et fait résonner sa voix dans toute la salle. Une fois l’intégralité du morceau jouée, James prend la parole et nous balance un magnifique
« Bonjour Paris, comment ça fucking va ? » avant de nous annoncer la durée du concert (2h30). Le groupe enchaînera avec Strange Déjà Vu puis calmera un peu la foule avec Blind Faith et une version 2007 de Surrounded (où quelques notes de Mother des Pink Floyd ont été glissées dans le solo), avant de réveiller le public avec l’excellent Constant Motion dont une partie du clip (principalement les aventures de notre amie la fourmis) est passée sur l’écran géant. Vient ensuite l’une des chanson du dernier album que j’aime le moins : The Dark Eternal Night. Force est de constater que l’interprétation en live m’a rapidement fait changer d’avis sur cette chanson.
Au tour de Jordan ensuite de se mettre en valeur en entamant un solo hypnotisant sur une sorte de clavier portable en forme de guitare, ce qui le rend plus mobile puisqu’il en profite pour se placer au milieu de la scène. Lines in the Sand, The Ministry of Lost Souls et I Walk Beside You s’enchaîneront avant le groupe ne conclut sur l’excellent Take the Time qui électrise totalement le public. Applaudit et acclamé, le groupe ne tardera pas à revenir sur scène pour nous interpréter un medley composé de Trials of Tears, Finally Free, Learning to Live, In the Name of God et Octavarium en guise de rappel.
Après 2h30 de concert, un seul constat : Dream Theater toujours aussi doué et efficace sur scène. Mike Portnoy est toujours aussi déchaîné derrière ses fûts tout comme John Petrucci avec sa guitare. Jordan Rudess a semblé plus détendu, se mettant plus en avant sur scène, et James LaBrie, très en forme ce soir, a vocalement assuré du début à la fin. Seul John Myung est resté un peu plus discret mais n’a rien perdu de son jeu à la basse et a livré une prestation parfaite. Autre point positif, l’eclairage et le son ont été excellent et ont contribué au bon déroulement de cette soirée.
Dream Theater confirme à chaque tournée sa notoriété grandissante et a encore une fois livré une excellente prestation qui, comme à chaque fois, a semblé trop court mais qui a su me faire redécouvrir avec plaisir ce dernier album qu’apparemment je n’avais pas écouté avec assez d’attentions pour en saisir toutes les subtilités et qui est d’une redoutable efficacité en live.
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