Concert de Roger Waters - La chronique

Publié le par Tyler

roger_waters_004.jpgExceptionnel !!! C'est le premier auquel j'ai pensé une fois le concert terminé. Ayant regretté de ne pas avoir assisté au concert de David Gilmour au Grand Rex (oui, je sais, je me répète), j'avais donc acheté mes places pour Roger Waters bien après la mise en vente. Doutant fortement d'assister à un mauvais concert mais doutant aussi que ce dernier serait meilleur que la prestation de Gilmour, je me rendais à Bercy content quand même de voir l'un des ex-Pink Floyd sur scène.roger_waters_013.jpg


Première chose positive (mais pour moi indispensable pour un concert Pink Floydien) le concert est totalement assis. Des sièges avaient été installés dans la fosse et il est vrai que j'enviais jalousement ceux installés aux premiers rangs (mais vu la date à laquelle j'ai pris mes places, j'étais déjà content d'en avoir !!!).
Arrivé pour l'ouverture des portes, histoire de se placer tranquillement (et de pouvoir flâner un peu au merchandising avant la cohue d'avant et d'après concert) j'ai patiemment attendu le début du concert. roger_waters_016.jpgLa scène était déjà installée avec en décor de fond, une radio, une maquette d'avion et une bouteille de whisky accompagnée d'un verre à moitié plein. Le tout dans des proportions gigantesques. Croyant qu'il s'agissait d'un véritable décor, je me suis laissé abusé jusqu'à ce dernier commence à fumer et roger_waters_021.jpgqu'une main vienne prendre une cigarette dans le cendrier. Le supposé décor n'était en fait qu'un film !!! Pendant environ 20 bonnes minutes on voit la main se servir de whisky, changer de station de radio (notamment au moment où Abba passait sur les ondes !!!) et poser sa cigarette dans le cendrier. Les lumières s'éteignent enfin et Roger Waters entre en piste, seul. Un tour de scène à la manière d'un sportif afin de saluer le public qui l'acclame sans retenue.

In The Flesh ouvre magnifiquement cette soirée suivi de Mother et après cette entrée en matière poignante, le concert entre directement dans une phase roger_waters_026.jpgatmosphérique avec Set the Control for the Heart of the Sun dont les images diffusées sur l'écran mélangées à la chanson m'hypnotisent littéralement. Le morceau suivant est Shine on your Crazy Diamonds (la première partie seulement), chanson écrite par les Pink Floyd en en hommage à Syd Barrett roger_waters_044.jpg(décédé l'année dernière) et dont la photo, venue s'intercaler entre deux images de l'espace, nous rappelle que sans lui, le concert de ce soir ne serait pas. La chanson, déjà magnifique sur album prend une dimension tout autre sur scène et nous fait voguer à travers l'espace pendant dix bonnes minutes. Un pur régal !! Le retour sur Terre est amorcé par Have a Cigar, dont la partie de guitare finale me laisse à chaque fois sans voix, puis par le désormais classique Wish you Were Here.

Après ces trois magnifiques chansons de l'album Wish you Were Here, roger_waters_050.jpgon continue avec des titres des Pink Floyd mais cette fois pour un petit hommage au père de Roger Waters avec deux titres extrait de l'album The Final Cut : Southampton Dock et The Fletcher Memorial Home, chanson qui me donne la chair de poule à chaque fois que je l'entend et qui en live était roger_waters_063.jpgémotionnellement plus intense. Un cosmonaute surgit ensuite du fond de la salle et vole en direction de la scène. Roger Waters entame ensuite avec deux chansons extraites de ses albums en solo : The Perfect Sense puis une chanson écrite pour rendre hommage à une famille du Moyen Orient qui l'avait accueillit pour une nuit alors qu'il avait 17 ans : Leaving Beirut. Le clip de cette chanson (particulière pour Waters) sous forme de bande dessinée est diffusé sur l'écran géant avec les paroles. Le groupe enchaîne avec Sheep, chanson psychédélique et dont l'arrivée du célèbre cochon gonflable géant traversant la salle sous une projection de confettis ravit le public. Waters conclut sur cette dernière chanson cette première partie de spectacle avant de jouer, après l'entracte, l'intégralité de l'album Dark Side of the Moon.

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roger_waters_088.jpgPendant l'entracte, la lune, diffusée sur l'écran ne cesse de grossir et une fois de taille raisonnable, les lumières se ré éteignent et Roger Waters accompagné de ses musiciens entament Speak to Me puis Breathe avant de nous offrir une magnifique version d'On the Run bercé par les images, toujours aussi psychédéliques, projetées sur l'écran géant (mais qui cette fois ont une forme circulaire). Les sonneries de réveils et diverses horloges retentissent à travers la salle et précèdent le planant solo de batterie (modifié) de Time. The Great Gig in the Sky est l'occasion pour l'une des choristes de donner de la voix dans une ambiance orageuse avant que la caisse enregistreuse de Money ne se fasse à son tour entendre.
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Pendant le morceau Any Colour you Like, deux rayons lumineux viennent balayer la salle et durant le morceau Brain Damage un prisme géant surplombe la salle. Il faudra attendre le dernier morceau (Eclipse) pour voir un faisceau blanc traverser le prisme et ressortir coloré comme un arc en ciel de l'autre côté. La pochette de l'album Dark Side of the Moon flotte et tourne au dessus de nous et on oublie presque les musiciens qui jouent sur roger_waters_126.jpgscène tellement le spectacle qui nous est offert est grandiose. Après avoir présenté les artistes qui ont joués avec lui ce soir et salué la salle, Roger Waters quitte la scène sous les acclamations du public qui en redemande. La salle reste dans l'obscurité, éclairée seulement par le prisme au dessus de la salle.

roger_waters_144.jpg Au bout d'un court instant on entend un hélicoptère puis une voix autoritaire déchirant le silence. Roger Waters reviens sur scène et nous interprète The Happiest Days of our Lives et enchaîne avec l'inévitable The Wall (part II). Le public debout applaudit et chante en coeur ce refrain désormais célèbre : "Hey teatcher leave us kids alone...". Vera puis l'émouvant Bring the boys back home seront joués avant que la soirée ne se conclue définitivement sur un très beau Comfortably Numb (rappel très The Wall, non ?)
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En sortant de Bercy, il a fallu que je me remette de mes émotions avant de me rendre compte à quel point le concert auquel j'avais assisté était extraordinaire (on en a eu plein les oreilles et plein les yeux !!!). Même si Roger Waters n'est pas les Pink Floyd à lui tout seul, le show qu'il nous a offert ce soir laissait paraître le contraire.
roger_waters_174.jpgC'était une soirée magique et un instant unique. Sans doutes le meilleur concert de ma vie auquel j'ai assisté à l'heure actuelle. Le prochain concert aussi exceptionnel soit il me paraîtra bien fade comparé à celui là...

 



Pour voir les photos de la soirée, cliquez ici, quant au bootleg, il ne devrait pas tarder... ;-)

 

Publié dans Musique

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J'y etais aussi, c'etait absolument magique. Je me suis fait avoir aussi par le faux décor en entrant dans la salle ! je suis content de voir que j'etais pas le seul ! J'attend ton bootleg avec impatience !
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S
Ca fait envie !!!!! Biz.
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C
Super ton article pour un putain de bassiste !@+ced 
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